Entre Onzon et Langonand, le site de l'APPH de Sorbiers

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Le saviez-vous


QUAND LA LUMIERE VIENT DE FOURVIERE .

 

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Fourvière, la colline qui prie.

 

Face à la Croix Rousse, la colline qui travaille,celle de Fourvière concentre sur elle la foi des lyonnais.

Lyon ou plutôt Lugdunum, a été christianisée très tôt et une vieille histoire d'amour relie Lyon à la Ste-Vierge. Il nous en reste une forte tradition de culte marial et de nombreuses statues, objets de pèlerinages comme Valfleury, Bonson.. dans la Loire ou Le Puy, AY, et bien sur : Lyon. Il s'agit de vierges en majesté dites souvent : vierges noires.

La ville s'est développée autour de sa cathédrale St-Jean, quand, en 1168, un chanoine de St-Jean fait construire deux chapelles au sommet de la colline sur les ruines du vieux forum romain. L'une est dédiée à St-Thomas Becket et l'autre à la Ste-Vierge. Le bon peuple prend l'habitude de venir en procession prier sa sainte protectrice, spécialement au moment des grandes épidémies qui ravageront la région.

De 1168 à 1562, on sait qu'il existe une statue, vierge noire, qui sera détruite par le baron des Adrets en 1562. On reconstruit rapidement une chapelle et une nouvelle statue d'environ 1 mètre de haut est replacée en 1598. C'est celle que nous connaissons aujourd'hui.

A partir du XVIe siècle, de nombreuses congrégations religieuses s'installent sur la colline : les Visitandines, les Ursulines, les frères mineurs. Fourvière devient «  la colline qui prie »

 

Les trois vœux à N-Dame de Fourvière.

 

En 1630, Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII n'a toujours pas donné d'héritier à la France. Elle vient en pèlerinage à Lyon, demander que le Ciel exauce sont désir de maternité. Elle attendra 8 ans. D'abord le 10 février 1638, Louis XIII consacre son royaume à la France. Le 5 septembre 1638 naîtra LOUIS-DIEUDONNE 14 ème du nom.

 

En 1643, une épidémie de peste ravage la région. On se tourne vers Celle qui est capable d'attirer sur le pays, les grâces de la divine Providence. Les échevins, en quelque sorte le Conseil Municipal de l'époque, montent en procession à Fourvière le 8 septembre 1643 et prononcent le mameux «  vœu de Echevins » Ils offrent au cours de l'office un cierge de sept livres et un écu d'or et prommettent de renouveler ce geste chaque année si la peste s'arrête. Effectivement, vingt jours plus tard la peste est terminée et Lyon ne connaîtra plus d'autre épidémie de ce genre. Ce pèlerinage a donc lieu chaque année à Fourvière pour le 8 septembre.

 

En 1793, Fourvière est vendue comme bien national. Lyon se révolte contre la Convention. Les troupes tirent sur l'Hôtel-Dieu. Les Dames Hospitalières s'engagent par vœu à faire peindre un ex-voto narrant le sauvetage miraculeux des malades.

 

Les illuminations du 8 décembre.

 

Il s'agit d'une manifestation typiquement lyonnaise étendue d'abord au diocèse dont le département de la Loire faisait partie à l'époque, puis généralisée sous une forme plus commerciale sous la forme de « fête des lumières »

En 1840 le clocher octogonal de la vieille chapelles est atteint d'une maladie appelée vieillesse ou vétusté. Le chapitre de St-Jean veut le démolir. Mgr de Bonald autorise son remplacement par un nouveau clocher surmonté d'une statue monumentale de la Vierge en bronze doré «  que pourrait saluer de loin l'étranger qui a entendu parler des merveilles de ce sanctuaire vénéré »

Le clocher est reconstruit, tandis qu'un concours de sculpteurs est lancé. Il est remporté par Joseph Fabish qui propose une statue de 5 m de haut recouverte d'un kilogramme d'or.. Cette statue apparaît comme prodige de technique, ce qui vaudra à Fabish de réaliser la Vierge de Lourdes.

L'inauguration est prévue pour le 8 septembre 1852. hélas une brutale montée des eaux de la Saône inonde les ateliers du fondeur et la statue n'est pas terminée pour la date prévue. La cérémonie est remise au 8 décembre. On prépare pour ce jour-là cierges et lampions. La colline doit être enflammée de feux de bengale, Les notables lyonnais proposent d'illuminer les façades comme cela se faisait pour les grands évènements : entrées royales, victoires militaires … Tout est prêt sauf que les lyonnais n'ont pas le ciel avec eux. Le matin du 8 décembre un orage d'une rare violence s'abat sur la ville. Les rues ne sont pas dans le bel état d'entretien que nous connaissons, on marche en sabots et la météo fait craindre le pire. Il faut ranger drapeaux, oriflamme et bannières jusqu'au dimanche et tout le monde est bien déçu de ce nouveau contretemps. Soudain, sur le soir, le ciel se dégage. Et la population lyonnaise qui a tant attendu cette cérémonie sort dans les rues dans un geste spontané, illumine les façades, les feux de bengale allumés à la hate éclairent la statue et la chapelle, (la basilique ne sera construite que 20 ans plus tard). Les fenêtres s'ornent de cierges et de lampions, on chante dans les rues en criant des « vive Marie » Le cardinal pleure d'émotion de voir sa ville illuminée de la chaumière au château Une tradition vient de naître et elle dure encore.

Deux ans plus tard Rome proclamera le dogme de l'Immaculée Conception.

 

La basilique ;

 

Depuis 1848, on s'est bien rendu compte que la chapelle de Fourvière est trop petite pour accueillir tous les pèlerins. Il faut agrandir.

Le 7 mars 1853, le cardinal de Bonald crée une commission chargée d'acheter les terrains nécessaires.

Il faut attendre 1866 pour que la commission et les autorités cclésiastiques s'accordent sur un projet de construction pour la nouvelle église. Par chance les plans sont déjà dans les cartons de Pierre Bossan, l'architecte diiocésain. Si les études ont été réalisées avec une sage lenteur, les choses vont se précipiter avec la guerre de 1870.

La guerre entre la France et la Prusse éclate le 19 juillet 1870. Le résultat sera tout aussi rapide que plus tard en 1940. Après le désastre de Sedan, les armées prussiennes envahissent la France. Les lyonnais très inquiets demandent à Mgr Genouilhac d'exprimer un vœu à N-D de Fourvière pour éviter l'occupation de la ville. Si ce vœu est exaucé, ils s'engagent à construire une église en son honneur en haut de la colline de Fourvière. L'archevêque formule ce vœu 8 octobre 1870. La guerre sera donc le facteur déclenchant de la construction de la basilique puisque les Prussiens s'arrêteront en …....Bourgogne.

Comment Bossan sera-t-il inspiré pour construire cette église ?

En 1845, il part en voyade visiter l'Italie. Lors de son passage en Sicile il est conquis par l'art byzontain. Son frère qui l'a accompagné, meurt pendant le voyage. 

L'architecte, libre penseur est très troublé. A son retour d'Italie il va à Ars. Dont le curé est Jean-Marie Vianney. C'est alors qu'il se convertit.

Son but est de faire passer l'homme ou le visiteur de l'obscurité à la Lumière. Il va utiliser un ensemble de symboles qui éclateront à l'intérieur avec une grande profusion d'ors et de lumière.

Décembre 1872 : pose de la première pierre

2 juin 1884 : le gros œuvre est achevé.

16 juin 1896 : inauguration

Mars 1897 : l'église est érigée en basilique

Il faudra attendre 1964 pour voir la fin des travaux intérieurs : mosaïques, sculptures, vitraux... 

Alors, petite question, que serait-il arrivé si en juin 1940, le primat des Gaules avait fait le même vœu que son prédécesseur en 1870. ? La face du monde en aurait-elle été changée ?

Faute de réponse, contentons-nous de cette petite lumière, qui chaque année tombe de Fourvière et illumine nos façades.


07/12/2020
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HALLOWEEN

  • Le 31 octobre, la tradition moderne veut que les enfants se déguisent avec des costumes plus ou moins effrayants et aillent sonner aux portes pour réclamer des friandisent en disant « Trick or treat ! » des bonbons ou un sort ! les enfants courrent dans les rues en réclamant bonbons ou piècettes ; ils se sont déguisés en diablotins ou en sorcières et découvrent la fête de Samain qui remonte à quelques 300 ans av.J.C. ou même un peu plus, et ressemble pour eux aux prémices de Mardi Gras. 
  • Pour les celtes, Samain est un jour en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Il permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. On laisse la porte ouverte et on met des lumières pour les guider.
  • Le nom actuel de Halloween est une altération de All Hallows Eve, qui signifie littéralement « la veille de tous les saints », c'est-à-dire la veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Hallow est une forme archaïque du mot anglais holy et signifie « saint », even est une forme usuelle qui a formé evening, le soir. L'orthographe Hallowe'en est encore parfois utilisée au Canada et au Royaume-Uni, « e'en » étant la contraction de even, devenue « een » 
  • En dépit de son nom d’origine chrétienne et anglaise, les historiens s’accordent pour dire qu’halloween est un héritage d’une fête celtique célébrée au début de l’automne dans les pays anglo-saxons d’Ecosse, Pays de Galle et Irlande, la fête de Samain. Elle constituait une sorte de fête du Nouvel An. Le calendrier celtique s’achevait vers la fin octobre la nuit du dieu de la mort. (Il faut toujours avoir en pensée que les fêtes religieuses étaient liées à un événement astrologique ( pleine lune) et que le calendrier grégorien n’avait pas son universalité actuelle). La date n’était donc pas fixe. Les celtes mettaient en place un festival sur la mort et les prêtres réclamaient des offrandes pour que les dieux renouvellent favorablement une nouvelle année. Halloween est donc une fête qui fait peur puisque évocatrice de la mort et de possibles malédictions. Cette nuit là, les gaulois devaient éteindre le feu dans leurs foyers pour que le druide puisse venir le rallumer et célébrer ainsi l’année à venir. Cette tradition a survécu en Ecosse et au pays de Galles et peut être à l’origine des citrouilles évidées avec une bougie allumée à l’intérieur.
  • L’année celtique se décomposait en deux moitiés, l’une sombre qui commençait avec Samain, une nuit de pleine lune fin octobre et une autre Baltaine, le 1er mai. Les festivités duraient 7 jours, 3 jours avant la pleine lune et 3 jours après. C’est une fête obligatoire sous peine de châtiment divin. Les repas se composent de viande de porc,( pour les celtes c’est une viande sacrée,censée donner l’immortalité) de bière et d’hydromel. Cette période est censée créer des passerelles entre les 2 mondes, celui des morts et celui des vivants, les morts pouvaient donc sortir de leur tombeau et envahir la terre, d’où les déguisements fantomatiques des enfants, actuellement
  • Il faut noter que la fête chrétienne de Toussaint a d’abord été célébrée le 13 mai c’est aux VIII et IX ème siècles et qu’elle a été déplacée par les papes GREGOIRE III et IV au 1er novembre sacralisant ainsi la fête de Samain.
  • La fête d’Halloween traverse l’Atlantique vers les Etats-Unis et le Canada avec l’emigration irlandaise et écossaise suiçte à la grande famine de 1845 à 1851 Elle y gagne en popularité à partir des années 1920 et c'est sur le nouveau continent qu'apparaissent les lanternes :Jack-o'-lanterns confectionnées à partir de citrouilles, d'origine locale, en remplacement des navets et betteraves utilisés en Europe. 
  • La légende de Jack-o-lantern
  • Le terme « Jack à la lanterne » désignait à l’origine un veilleur de nuit ou quelqu’un portant une lanterne. 
  • Jack est probablement le personnage le plus populaire associé à la fête d’Halloween. Il provient d’un vieux conte irlandais. Il aurait été un maréchal-ferrant irlandais, avare, ivrogne, méchant et  égoïste.

Un soir, alors qu’il était datavernens une , Jack bouscule le Diable. Ce dernier, comme à son habitude tente de convaincre Jack de lui laisser son âme en échange de faveurs diaboliques. Sur le point de succomber, Jack demande alors au Diable de lui offrir un dernier verre avant qu’il n’accepte le pacte. Le Diable se transforme alors en pièce de six pence afin de payer le tavernier. Prestement, Jack empoigne la pièce et la glisse dans sa bourse. Or, celle-ci contient une croix d’argent : Face à la croix, le Diable ne pouvant plus se transformer de nouveau, est prisonnier sous la forme de cette petite pièce. Jack obtint alors du Malin qu’il ne vienne pas réclamer son âme avant que ne se soit écoulé dix ans, ce que le Diable accepte. Dix ans plus tard, Jack rencontre le Diable sur une route de campagne: ce dernier réclame son dû. Jack réfléchissant à toute allure dit alors « Je vais venir, mais d’abord pourrais-tu cueillir une pomme de cet arbre pour moi? ». Le Diable grimpe sur les épaules de Jack et s’accroche aux branches du pommier. Jack sort alors son couteau et sculpte une croix sur le tronc de l’arbre. Coincé de nouveau. Le rusé maréchal-ferrant obtient alors du Diable la promesse qu’il ne prenne jamais son âme Sans autre solution, le Diable accepte et Jack efface la croix du tronc.

Lorsque Jack meurt, l’entrée au paradis lui est refusée, à cause de sa vie d’ivrogne, et conformément à sa promesse, le Diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le Diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il place alors le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne, et se voit condamné à errer sans but jusqu’au jour du jugement dernier, avec sa lanterne. Il y gagne le surnom de Jack of the Lantern (Jack à la lanterne, en anglais), ou Jack-o’-Lantern, et il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.

Ce texte a été réalisé à partir de recherches sur Wikipédia

 


22/10/2020
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La fête des mères

BONNE FÊTE À TOUTES LES MAMANS

D’où vient la fête des mères?


La fête des mères ne date pas d'hier. Dans l’Antiquité, les Grecs célébraient Rhéa, la mère des dieux de l’Olympe. Cette tradition a été reprise par les Romains, qui l’ont étendue à toutes les mères de familles. On retrouve la trace d’une tradition similaire en Angleterre à partir du XVIe siècle. Les grandes familles anglaises autorisaient leurs domestiques à rentrer dans leur famille à l’occasion du "Mothering Sunday", "le dimanche des mères".

Il faut attendre le début du XXe siècle en France pour observer l’apparition d’une célébration des mères de famille. En 1906, l’Union fraternelle des pères de famille méritants d’Artas, en Isère, instaure une "Fête des Mères" pour récompenser les mères les plus méritantes.

La Première Guerre mondiale donna de l’ampleur à cette tradition avec le Colonel La Croix-Laval qui créa une "Journée des Mères" à Lyon pour rendre hommage à toutes les femmes ayant perdu leur fils ou leur mari pendant la guerre.

En 1920, une première "Fête des mères de familles nombreuses" apparaît à l’échelle nationale. En 1929, le gouvernement officialise la "Journée des Mères" pour soutenir la politique nataliste qui suit la Grande Guerre. La célébration de la fête sera ensuite vivement soutenue par le régime de Vichy.


08/06/2020
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Du premier avril au jours de l’an.

En France, le Jour de l’an n’a pas toujours été le 1er janvier : la nouvelle année commence à cette date en vertu de l'édit de Roussillon du 9 août 1564, promulgué par le roi Charles IX.Roussillon est un château un peu au sud de Vienne.

 

Auparavant le Jour de l’an a beaucoup changé au fil des siècles pour les peuples usant du calendrier solaire et ce, au gré des Églises, des époques et des pays. Le début de l'ère chrétienne (l'Anno Domini), qui ne s'est imposé progressivement en Europe qu'à partir du Ier millénaire, a été fixé d'après les travaux du moine Denys le Petit réalisés au VIe siècle. Ce dernier a placé la naissance de Jésus le 25 décembre de l’an 754 depuis la fondation de Rome. Il en a déduit le début de l'ère chrétienne huit jours plus tard, jour supposé de la circoncision de Jésus.

 

Aux VIe et VIIe siècles, dans de nombreuses provinces, le Jour de l’an est célébré le 1er mars.

Sous Charlemagne, l’année commence à Noël (Nativité de Jésus).

Du temps des rois capétiens, l’année débute le jour de Pâques. En conséquence, les années sont de longueur très variable puisque Pâques n’est pas une date fixe.

Cet usage est quasi-général aux XII e et XIII e siècles et même jusqu’au XV e dans certaines provinces. Les généalogistes des rois de France doivent donc jongler avec les dates en fonction des lieux pour raconter l’Histoire puisque le début de l’année varie selon les provinces : à Vienne, par exemple, c'est le 25 mars (Jour de l'Annonciation, d'où la tradition du poisson d'avril commémorant l'usage de s'échanger des cadeaux en début d'année)…

 

Finalement, en 1564, l’édit de Roussillon de Charles IX harmonisa les pratiques.

 

POURQUOI LE 1er AVRIL ?

 

Donc le 1er janvier 1565 tout le monde se souhaita "bonne année", se fit des cadeaux, se donna des étrennes, tout comme à un début d'année.

Mais beaucoup de gens eurent du mal à s'habituer à ce nouveau calendrier et certains n'étaient même pas au courant que la date de la nouvelle année avait changé ! Ils continuèrent donc à s'offrir des cadeaux et des étrennes le 1er Avril.

Pour ce moquer d'eux, quelques petits malins eurent l'idée de leur offrir des cadeaux un peu spéciaux, de peu de valeur, des faux cadeaux, des cadeaux pour de rire, bref des blagues pur se moquer d'eux !

À partir de ce jour-là, raconte-t-on, chaque année au 1er avril tout le monde, grands et petits remplaça les étrennes du jour de l’an par des blagues et des farces.

 

ET POURQUOI UN POISSON D'AVRIL ?

 

Il y a plusieurs explications.

La première raconte qu'au début du mois d'avril, en France, la pêche est interdite, car c'est la période de reproduction des poissons. Certains avaient eu comme idée de faire des farces aux pêcheurs en leur offrant de faux poissons. En faisant cela, ils devaient peut-être s'écrier: "Poisson d'avril !".

Une autre histoire, plus récente, veut que le poisson en avril, est symbole du carême, période où il n'est permis de manger que du poisson et pas de viande, épingler une côtelette dans le dos de quelqu’un aurait été de mauvais goût ! Depuis le début du XXème siècle, on prit l’habitude de s'envoyer des cartes de 1er Avril illustrées par des petits poissons, pour se souhaiter amour, amitié et bonheur !

 

Le 1er avril est ainsi devenu le jour où on raconte une histoire plus ou moins farfelue qu’on essaie de faire croire à quelqu’un.

 


28/03/2020
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Equinoxe

L'hiver, les nuits sont longues, le soleil se couche tôt et se lève tard. Heureusement l'été le phénomène s'inverse. Entre les deux il y a un jour où la durée du jour est égale à celle de la nuit : l'équinoxe.

 

Étymologiquement le mot équinoxe est formé de deux termes latins æquus (égal) et noctis (nuit). Théoriquement le jour et la nuit ont la même durée de 12 h. En réalité, pas tout à fait. le jour est un peu plus long pour l'équinoxe de printemps car le soleil n'est pas un point lumineux mais un disque; de plus l'atmosphère provoque un phénomène de réfraction, (changement de direction de la lumière accompagné de décomposition) ce qui produit un phénomène crépusculaire à l'aube et au couchant. Nous recevons de la lumière avant que le centre du soleil soit au niveau de l'horizon. 

Mais pourquoi ce jour prend-il une si grande importance dans notre calendrier et dans notre histoire ?

 

Réponse : il est facile à repérer. 

 

Le soleil se lève à l'est. Mais pas au même endroit sur la ligne d'horizon. On relève les deux points extrêmes entre le 21 décembre (solstice d'hiver) et le 21 juin ( solstice d'été). Le jour où le soleil se lève exactement au milieu des deux est l'équinoxe.

Un peu plus compliqué : avec un cadran solaire, on repère la trace de l'extrémité de l'ombre portée sur le cadran. Elle dessine une sorte d'hyperbole, sauf le jour de l'équinoxe où l'axe terre soleil étant perpendiculaire à l'axe de rotation de la terre, ce jour-là, elle forme une droite.

Si ces phénomènes ne se produisent pas à la date prévue, il faut corriger le calendrier, ce qui s'est passé trois fois, deux fois dans l'antiquité romaine avec Jules César et Auguste d'où les mois de juillet et d'août qui leurs ont été consacrés et une troisième fois avec le pape Grégoire XIII et le calendrier grégorien actuel. Mais cette fois, aucun mois ne lui a été dédié.

Comme cette période correspond au réveil de la nature, l'idée est donc venue de faire correspondre le changement d'année avec ce phénomène d'équinoxe.

On a donc compté les mois à partir de cette date : septembre est le septième, octobre le huitième etc. Plus tard quand on a changé et place « Le Nouvel An » au premier janvier ; les noms des mois étaient acquis et sont restés.

En l'An de Grâce 1564, le jeune roi Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médicis vint signer le 9 août dans le Château de ROUSSILLON, l'Edit de Roussillon. Il fit ainsi commencer la nouvelle année au 1er janvier dans tout le royaume de France...

Pour fêter le changement d'année, la coutume voulait qu'on s'offre de petits cadeaux : les strannae ou étrennes. La coutume est, parait-il, restée mais on n'échangeait plus ce jour-là que des cadeaux dérisoires qui seraient devenus avec le temps « les poissons d'avril »

Actuellement, depuis le concile de Nicée en 325, la date de Pâques est fixée au dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Donc la pleine lune après l'équinoxe. Ce repérage est important puisque Pâques fixe les dates de l'Ascension et de Pentecôte. 

Les Révolutionnaires qui voulaient abolir tout ce qui pouvait rappeler l'ancien régime en conservant leur principe d'égalité ont aussi conservé l'équinoxe pour le changement d'année mais ce fut l'équinoxe d'automne. C'était en plus le jour anniversaire de la victoire de VALMY.

 

Ainsi notre monde moderne vit-il sans trop s'en rendre compte au fil des équinoxes.

 

Une histoire gauloise

 

Un exposé complet sur la mesure du temps chez les Celtes (ou Gaulois) prendrait, sans doute, une bien trop grande place sur notre blog... encore en paisible rodage. Ceci, d'autant, que les druides ayant toujours privilégié la conception orale plutôt que l'écriture, les textes concernant le sujet proviennent, pour la plupart, d' auteurs grecs ou latins. Par ailleurs, il émerge du néo-celtisme, l'un des avatars de l'ésotérisme, un savant mélange de poésie et de tradition, mais aussi de flagrantes sottises. Bref, allons au bois, ma mignonnette !

Première surprise : tandis que nous datons les évènements en égrenant les jours, les Gaulois leur auraient tout d'abord préféré les nuits ! Emerveillés qu'ils étaient à observer les stupéfiantes métamorphoses de la Lune, il auraient placé leur calendrier sous les auspices de cette dernière, sans rien négliger toutefois, en synchronie avec la nature, des autres objets ou phénomènes célestes, planètes ou étoiles.  L'archéologie a, d'ailleurs, montré qu'à une époque encore plus reculée de l'âge de la Pierre, des sites mégalithiques furent délibérément orientés vers des positions particulières et remarquables du Soleil et de la Lune.

En résumé :  dans le calendrier luni-solaire celte, le cycle lunaire rythme les mois, alors que le cycle solaire rythme les saisons et l'année. C'est, sans doute, la difficulté à faire coïncider un nombre entier de lunaisons synodiques (temps mis pour revenir à une même figuration ) avec un nombre d'années solaires tropiques (temps écoulé entre deux équinoxes de printemps) a conduit à une notion de "lustre" (de 5 ans, avec 2 mois intercalaires), de même qu'à un décompte de "trentaines" (d'années). Pour ne pas s'engluer dans de trop longues explications à ce sujet, soulignons simplement que 12 mois lunaires ont une durée approximative de 354 jours (12 x 29,5), soit 11 jours de moins qu'une année solaire, d'où un décalage rapide entre les deux types de décompte.

Selon le  calendrier luni-solaire dit "de Coligny" (commune de l'Ain, où il a été découvert), qui présente un cycle de 5 années de 12 mois ( de 29 ou 30 jours), chaque mois est divisé en deux quinzaines. Les mois de 29 jours sont notés an-matu et les mois notés matu sont de 30 jours. L'année débute à la période qui correspond, pour nous, à la Fête des morts, parSamonios  et se poursuit ainsi : Dumnanios, Riuros, Anagantios, Ogronios, Cutios,Giamonos, Simi Visionnos, Equos, Elembivios, Aedrinios et Cantlos.

Les saisons, quant à elles, se déroulent ainsi :

- Samain (v. le 1er novembre)

- Imbolc (v. le 1er février)

- Beltaine (v. le 1er mai)

- Lugnasad (v. le 1er août).

Divers auteurs ayant acquis la conviction que le zodiaque était déjà connu, muni d'autres désignations que les nôtres, n'ont pas manqué de mettre en rapport quatre des douze points zodiacaux avec ce rythme saisonnier. De la sorte, au signe du Scorpion, qui aurait été jadis celui de l'Aigle,  Samain serait-elle placée sous le regard d'Antarès (en Scorpion). De même,  par enchainement logique, Imbolc sous le regard de Fomalhaut (en Verseau), Beltaine sous Aldébaran (en Taureau)   et Lugnasad sous  Regulus (en Lion).

Par analogie, la célébration de telle ou telle divinité celtique a pu trouver place dans un tel enchainement de saisons. Ainsi, par exemple, de la grande déesse Birgit, Brigantia ou Bergusia(la Brillante - au sommet de la montagne), dont les rites de vénération auraient eu lieu, parait-il, à l'arrivée d'Imbolc. Est-ce pure coïncidence que la Chandeleur ponctue toujours notre calendrier à la date du 2 février ?  Que dire, enfin, de l'importance que les arbres, tant vénérés par les gaulois, ont dû prendre dans la déclinaison de ces différentes notions, dont nous serions, peut-être, bien inspirés de retrouver la trace pour le bien de la planète dont nous avons hérité ?

A chacun, maintenant, s'il le désire, d'aller plus loin dans la découverte de ces gaulois, gallo-romains ... pour ne pas dire, à notre image : galopins !

 

 


03/03/2020
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